| Entry: | Le Samedi 2017-06-10
Un an déjà, les souvenirs jaillissent un par un, une fois les pieds sur les terres de Çatalhöyük. C’est étrange combien un seul lieu peut avoir une aussi grande mémoire. Tout témoigne la magie de l’espace et l’énergie du lieu absorbe à la fois et fouette le visage par tant de souvenirs.
Les pieds hors du bus, le nez sous le soleil, l’étendue de verdure qui décore le tell attire le regard comme un aimant et l’odeur des fleurs de champs chatouille les narines.
Le vent, les couleurs, le ciel, la maison, le tell, tout vibre d’une seule éternelle musique. Les retrouvailles furent comme si jamais nous n’avons quitté les lieux.
Puis les fouilles commencent d’un rythme très rapide et fatigant laissant peu de place à laisser parler nos âmes. Cela m’a pris un mois et 10 jours pour trouver un moment pour accoucher sur du papier les ruminations de mon esprit.
Ce mois et quelques jours sont très vite passés, j’ai l’impression de vagabonder d’une maison à une autre, d’un niveau à un autre, du sud au nord, de l’est à l’ouest.
Ces vagabondages ne m’embêtent pas, au contraire, ils m’ont permis de visiter plusieurs maisons néolithiques. Fouiller c’est découvrir, apprendre, s’émouvoir, comprendre, s’étonner, se perdre dans le temps.
Durant le premier mois, je fouillais un jour dans le bâtiment 17 et un autre dans le bâtiment 162, surtout des sépultures ou des dépôts de fondations de restes de bovins et des sols, des murs et des post retrieval pits.
Puis des sépultures de fondations en dessous du bâtiment 17 dans la midden. Ensuite, des nuits ont passées et des jours se sont levés, je suis partie fouiller au nord, vers de nouvelles aventures. |
