| Entry: | Le Samedi 2017-06-10
L’homme et la mort au Néolithique en général et dans la maison 17 en particulier :
Deux sépultures ont attiré mon attention dans la maison 17. La première concerne un individu adulte enduit par de l’ocre rouge comme pour redonner la vie à l’individu avant de le déposer au sein de la maison en position foetale.
En effet, d’une part la croyance dans une survie post-mortem semble attestée dès les temps les plus anciens, par l’utilisation de l’ocre rouge, substitut rituel du sang, en conséquence symbole de la vie. Cette pratique de saupoudrer les cadavres d’ocre est universellement répandue dans le temps et dans l’espace dans presque tous les continents.
D’autre part, la position repliée du mort, loin de trahir la peur de la mort désigne au contraire l’espoir d’une renaissance. On connaît de nombreux cas d’inhumation intentionnelle en position foetale dans tout le néolithique du Zagros jusqu’au bord de la méditerranée.
La deuxième sépulture qui m’a aussi fait beaucoup rêver, est celle d’un bébé inhumé lui aussi en position foetale et don’t le cou avait dû être orné par un collier de perles de pierre, d’os et de coquillage. En effet, le soin apporté toujours aux sépultures des enfants est dans la plupart du temps distinctif, quel que soit le temps ou l’espace. La présence du collier en témoigne de ce soin, puisque sur environ 13 individus fouillés entre 2016 et 2017, ce bébé est le seul à avoir été inhumé avec un collier. Les sépultures d’enfants fouillées dans les années antérieures dans cette maison contiennent elles-aussi des perles.
Reste à savoir, dans la maison 17 qui est une des plus anciennes sur le site, le système de signalisation des sépultures. Car il est étonnant d’avoir tout ce réseau de sépulture l’une à côté de l’autre et parfois légèrement touchant l’une l’autre sans avoir un code ou un système de signalisation qui permettent de savoir l’emplacement exacte de tel ou tel individu. |
